Comment appliquer les techniques d’assemblage d’images utilisées en panoramique pour la numérisation de plaques photos anciennes
INTRODUCTION
Connaissant mon intérêt pour la photographie, des amis m’ont récemment donné des plaques de photographies anciennes. La seule demande qui a été exprimée était d’imprimer sur papier le grand père de la famille qui apparait sur l’une des plaques. Je me suis donc lancé dans la numérisation de ce support, tout en gardant comme objectif d’utiliser des techniques, et surtout des outils déjà en ma possession afin de limiter les frais pour une opération ponctuelle comme celle-ci.
Dans cet article, je présente les techniques mises en œuvre pour scanner les photos de ces plaques. Vous verrez très rapidement le lien avec les techniques d’assemblage panoramique déjà évoquées par ailleurs sur le site.
LA PROBLÉMATIQUE
Les principales approches sont:
– utilisation d’un scanner de film, d’une taille superieur au film 24×36. Ce type de matériel est assez onéreux et en général peu répandu.
– utilisation d’un reflex numerique avec un objectif macro
– utilisation d’un scanner à plat
Ne disposant ni d’un scanner de film ni d’un objectif macro, je décide de m’orienter vers l’utilisation d’un scanner à plat. Les matériels utilisés se limitent donc à un scanner à plat (avec capacité de scan de support transparent), et bien entendu un ordinateur.
Les plaques étant en verre transparent, et les tests de scan comme d’un document à plat opaque ne donnant pas de bons résultats, il faut s’orienter vers les fonctions de scan de film. Cette option est disponible sur certains scanners à plat, elle consiste en une source de lumière blanche qui éclaire en transparence le support à numériser. Généralement, la surface de scan est “relativement” réduite et se limite à une bande de film 24×36 (soit l’equivalent de 4 diapositives). Ce format est trop réduit pour couvrir une plaque photographique ancienne en une seule opération.
LA SOLUTION
La solution va consister à scanner la plaque en plusieurs bandes puis à réaliser l’assemblage des bandes avec un logiciel de fusion panoramique. Les techniques utilisées vont se rapprocher des techniques de création d’une image mosaïque.
Pour rappel, une image mosaïque est une image, généralement de grandes dimensions, qui est le résultat de l’assemblage d’une mosaïque d’images, dont l’angle de vue couvert est aussi bien développé en largeur qu’en hauteur. On peut assimiler cela à plusieurs images pour créer des panoramiques, puis à assembler ces panoramiques pour finaliser l’image.
LA PROCEDURE EN 3 ETAPES
Etape 1: Scanner les bandes en prenant bien soin de garder constants les paramètres du scanner (l’objectif est tout simplement de limiter les variabilités entre les images pour faciliter et améliorer la fusion). Bien veiller également à ce que les bandes se superposent un minimum.
Etape 2: Fusionner les images de bandes. Pour ma part, lors de ces tests, j’ai utilisé le logiciel Hugin. Etant donné le nombre très réduit d’image en entrée, l’opération est assez simple : on y retrouve les étapes habituelles de chargement des images (choisir une focale très elevée), recherche des points de contrôle, d’optimisation et fusion finale avec la projection rectilinéaire.
Etape 3: Finalisation du résultat en apportant les dernières corrections : recadrage, augmentation de la netteté (fonction “Détail” de Lightroom) et amélioration du contraste. Dans mon exemple de plaques photographiques anciennes, les nombreuses poussières et traces sont à supprimer (fonction “Retouche des tons directs” de Lightroom).
CONCLUSION
Dans cet article, je vous ai présenté comment scanner avec précision des supports transparents de taille bien plus grande qu’un support 24×36 à l’aide d’un scanner à plat standard du commerce et avec l’utilisation des techniques de fusion d’images utilisées en photographie panoramique.