Les caméras 360 sont conçues pour capturer toutes les directions. Pour permettre ainsi de voir les 360 degrés qui entourent la caméra, celles-ci sont dotées de plusieurs objectifs/capteurs qui “regardent” dans toutes les directions. Certaines comportent uniquement deux objectifs de très grands angles, d’autres comportent plusieurs dizaines de capteurs, chacun étant cantonné à une portion de la sphère 360. Quelque soit le nombre d’objectifs retenus, ceux-ci sont forcément proéminents sur la caméra, ce qui les rends très sensibles au moindre choc ou chute de la caméra. Si vous questionner des amateurs de capture à 360, sans aucun doute, vous en trouverez plusieurs qui ont déjà rencontrés ce problème. Un geste malheureux, une bourrasque de vent, une glissade… bref les motifs de choc sur votre caméra ne manquent pas.
Il existe bien quelques astuces qui permettent de réduire les risques – je pourrais les évoquer dans un prochain article, néanmoins, le risque ne peut être complètement écarté.
EN CAS DE CHOC… QUELLES CONSEQUENCES?
Selon le choc, l’impact sur la caméra peut être plus ou moins destructeur ; cela peut aller de la casse complète de la lentille à une simple trace d’impact. Sur ma première caméra 360, elle a été totalement inopérante dans le sens où elle ne démarrait même plus, et à fortiori ne permettait ni de capturer des nouvelles images ni de transférer les images déjà présentes. Dans ce cas, la perte est totale puisqu’en espace d’un instant, on passe du statut d’heureux détenteur d’une caméra 360 a malheureux détenteur d’une espèce de caméra « zombie » qui ne peut plus remplir son rôle.
Avec les caméras plus récentes, mon expérience m’amène à penser que les matériaux utilisés sont plus résistants, et par ailleurs l’utilisation des techniques de réduction des risques réduisent également la force du choc, rendant ainsi les chocs moins destructeurs que l’exemple précédent. Néanmoins, quelque soit le choc, j’ai toujours observé un impact sur l’une des lentilles, et même si celui-ci semble réduit, les conséquences sur l’image sont malheureusement toujours visibles.
EXEMPLE 1 : IMPACT PONCTUEL (INSTA360 ONE X)
Avec ma ONE X, je n’ai pas vécu la mauvaise expérience d’un choc brutal ou d’une chute malencontreuse, cela a été bien plus simple. Je faisais une ballade sportive dans des rochers sur la côte De Bretagne, à un moment, j’ai juste poser la perche avec la ONE X montée dessus. En l’espace d’une seconde, la perche a roulé de quelques cm sur elle-même, une des lentilles de la ONE X a simplement touché les rochers. Cela a été suffisant pour que je constate un impact ponctuel, certes très faible mais néanmoins bien visible sur les images.
En fonction des sujets, ciel bleu ou sujet plus complexe, et des conditions lumineuses, la zone d’impact est plus ou moins visible sur les images capturées.
EXEMPLE 2 : IMPACT EN LIGNE (INSTA360 ONE X2)
Toujours en Bretagne, quelques années plus tard, ma caméra ONE X2 était fixée sur une perche stabilisée avec un poids sur un mini trépied. Malgré ces précautions, il a suffit d’une bourrasque de vent assez forte pour provoquer la bascule de l’ensemble. Ici, le choc a été plus brutal. Bien que la camera ait chuté d’une hauteur de 1,5m, et qu’elle ait heurtée assez violemment le sol, les dégâts se sont révélés assez mesurés. Malgré tout, la zone de contact est bien visible sur les images, et est particulièrement gênantes pour des zones uniformes.
QUELLES SOLUTIONS POUR CORRIGER L’IMAGE? QUE FAIRE AVEC VOTRE CAMERA?
Une première idée est de s’arranger pour que l’impact ne soit pas sur les zones les plus intéressantes de l’image. Bien entendu, ce n’est pas l’idéal…un des avantages des caméras 360 est justement de ne pas soucier de l’orientation de son orientation et de faire le cadrage ultérieurement. Ce bénéfice est partiellement perdu s’il faut penser à la zone d’impact.
Une autre idée, applicable surtout aux images fixes, consiste à corriger la zone d’impact avec un pinceau intelligent. Avec Affinity Photo, vous disposez de la fonction inpaint, elle remplace la zone de votre choix en tenant compte des zones environnantes. Cela fonctionne très bien pour des zones homogènes ou au contraire des zones d’apparence aléatoire (de l’herbe par exemple). Le résultat est nettement moins pertinent dès que des éléments géométriques sont présents.
Une approche plus globale consiste à utiliser les techniques de suppression de sujets que j’ai présenté dans plusieurs autres articles. Le principe est de capturer plusieurs images avec des orientations différentes des objectifs, de recaler les images, puis d’appliquer directement les techniques décrites dans ces articles : effacement double capture ou effacement par empilement. Un inconvénient majeur est que les images doivent capturées depuis exactement la même position, même si une rotation de la camera sur elle-même est nécessaire.
A noter enfin que ces différentes techniques peuvent être combinées entre elles. Les résultats seront plus ou moins convaincants en fonction de vos images. Dans tous les cas, cela requiert bien entendu plus d’attention qu’avec une caméra neuves.
Dans ces conditions, il est tentant de s’orienter vers une solution plus radicale.
LE REMPLACEMENT DES LENTILLES
La réparation de la caméra par le remplacement des lentilles est la solution ultime puisqu’elle permet de récupérer une caméra quasi neuve. Cependant, n’oubliez pas qu’il y des coûts et délais associés à la réparation. Le coût de réparation doit être mis en perspective du coût de remplacement par une caméra neuve.
Je suis actuellement dans le processus de réparation de l’une de mes caméras, je pourrais vous en dire plus un peu plus tard.
Voilà, comme nous venons de le voir, des solutions existes pour garder votre caméra utilisable après un choc. Malgré tout cela, bien évidemment, le mieux est de protéger au maximum votre équipement et éviter cette situation, cela vous permettra de vous concentrer exclusivement sur vos images.